Acta Pacis Westphalicae II B 3,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 1. Teil: 1645 - 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy, mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
45. Longueville, d’Avaux und Servien an Brienne Münster 1645 Dezember 30
Münster 1645 Dezember 30
Ausfertigung: AE , CP All. 56 fol. 394–399 = Druckvorlage; Eingang in Paris nach nr. 59:
1646 Januar 10. Duplikat für Mazarin: AE , CP All. 45 fol. 363–365’. Kopien: AE , CP All.
49 fol. 298–299’; AE , CP All. 53 fol. 550–555’. Druck: Nég. secr. II,2 S. 242–244; Gärtner
VII S. 314–320.
Oxenstierna in Münster. Bestreben Trauttmansdorffs, Oxenstierna gegen die Satisfaktion Frank-
reichs einzunehmen. Visite der bayerischen Gesandten; ihre Zurückhaltung. Gegenvisite Longue-
villes : Erneuerung des Versprechens bayerischer Unterstützung der französischen Satisfaktionsfor-
derung bei entsprechendem Eintreten Frankreichs für die bayerischen Ansprüche. Feldzugsrüstun-
gen des Kurfürsten. Aushebungen. Portugiesische Angelegenheiten; Fürsprache für Prinz Eduard;
Einigung mit Oxenstierna auf gemeinsame Forderung nach Pässen für die Portugiesen. Beschwer-
den Colmars. Schutzbrief für Wittgenstein s. Beilage. Besprechung mit Oxenstierna über die Re-
plik . PS: Geldmangel Beauregards.
Ce nous est une grande consolation de voir que les fidèles services que nous
taschons de rendre icy à la Royne soient agréables à Sa Majesté et d’apprendre
par vostre lettre du 16 qu’elle aye approuvé nostre conduicte avec monsieur le
comte de Trantmansdorff à son arrivée. L’on ne peut pas croire que son inté-
rest non plus que celuy de son maistre luy permette d’estre icy longtemps, ce
qui donne lieu de bien espérer. Néantmoins nous n’estimons pas que |:cella
doive ralentir les préparatifz de guerre, voyans que de tous costez l’on arme
plus que jamais, et que le duc de Bavières [mesme] qui est si bon mesnager
faict des effortz extraordinaires:|. Ledict comte proteste tousjours que son
intention n’est pas de jetter de la division entre les couronnes, ny entr’elles et
leurs alliez. Mais nous apprenons par le discours de monsieur Oxenstiern qui
est icy depuis deux jours qu’il n’est pas demeuré dans ceste retenue traictant
avec luy, et qu’ayant commencé sa première conférence dans une apparente
franchise, il ne l’a pas continué dans la seconde, puisqu’ayant sceu qu’il venoit
icy pour résoudre avec nous la réplique que nous devons donner à la response
des Impériaux, il l’a voulu voir en particulier avant son départ pour faire en
sorte que la couronne de Suède ne nous assistât point en la demande que nous
avons à faire de la satisfaction du Roy, et n’a rien oublié pour luy persuader
que |:nous estions desraisonnables en noz prétentions; que jamais l’Empereur
ne les accorderoit et que si on considéroit l’estat où se trouvoient les deux
couronnes dans l’Allemagne, la Suède qui y possédoit beaucoup plus que la
France paroistroit plus modérée:|. Ce discours nous a esté faict en confidence
par ledict sieur Oxenstiern qui en cognoît bien l’artifice et a protesté que ny
luy ny son collègue ne sont pas pour changer leur conduicte par le conseil de
noz parties ny s’esloigner le moins du monde de noz traictés de confédéra-
tion .
Les |:ambassadeurs du duc de Bavières:| nous ont veu ceste sepmaine sans
qu’ilz ayent receu le |:pouvoir de traicter avec nous, encor que celluy qui le
leur doit apporter
Ernst (s. [ nr. 18 Anm. 10 ] ); er traf mit Sondervollmachten am 1. XII. 1645 in Münster ein
( APW II B 2 S. 745).
faict cy-devant |:d’entrer en une obligation réciproque par escrit :|. Le si-
lence où ilz s’estoient tenus |:nous avoit donné mauvaise opinion et nous
avoit faict croire que leur maistre avoit changé de volonté:|. Mais dans une
visite que moy duc de Longueville leur ay faicte depuis |:eux-mesmes se sont
offertz de s’emploier de tout leur pouvoir pour nous faire avoir nostre satif-
faction :| pourveu qu’ilz pussent estre assurez que nous en ferions |:autant
pour la conservation de l’eslectorat en la maison de Bavière et pour leur ré-
compense en cas de restitution du Hault-Palatinat, sans désirer que l’on s’i
engageât par escrit:|. Cela se pouvant faire sans donner |:jalousie à noz alliez
et dépendant de nous d’assister monsieur de Bavières selon qu’il exécutera
fidellement ce qu’il nous promet:|, nous ne voyons aucun |:inconvénient
d’en tomber d’accord avec eux:| et nous considérons d’autant plus ceste der-
nière |:proposition:| qu’elle a esté faicte en un temps |:que lesdicts ambassa-
deurs :| venoient de recevoir |:des lettres et selon toute aparence de nouveaux
ordres de leur maistre:|.
Angesichts der anscheinend |:beträchtlichen bayerischen Rüstungen:| ist es um so
wichtiger, auch unsere Armee in Deutschland zu verstärken.
Beauregard hat weitere Aushebungen (1500 Mann Infanterie und 300 Pferde)
vereinbart. Bitte lassen Sie ihm baldmöglichst die nötigen Anweisungen und Gel-
der zugehen. Auf diese Weise können wir die Aushebungspläne der Feinde durch-
kreuzen .
Nous avons esté bien aises d’apprendre que l’ambassadeur du roy de Portugal
s’en va trouver son maistre |:avec de bonnes instructions pour affermir ce
royaume en la maison de Bragance:|. Sy les Portugais se servoient un peu
plus libéralement de leurs richesses et les employoient contre les ennemis, ilz
se rendroient plus utiles à la cause commune, et plus considérables aussy.
Nous avons faict pour le prince Edouart tous les offices possibles dont nous
avons rendu compte par noz précédentes . Et il a esté résolu avec monsieur
Oxenstiern que nous demanderions ensemble le passeport pour leurs ambas-
sadeurs en mesme temps que nous donnerons nostre réplique. Ilz prétendoi-
ent que nous |: déclarions de ne pouvoir passer outre en cas qu’on le reffusât:|,
mais nous n’avons pas cru devoir passer sy avant et nous tascherons de leur
faire comprendre que |:cette clause eust peu recevoir une mauvaise interpré-
tation dans l’Allemagne et nous faire accuser de chercher des prétextes pour
retarder la négotiation:|. Nous ne lairrons pas néantmoins de faire tous les
effortz possibles, les Suédois et nous, pour obtenir ledict passeport et tas-
cherons de faire joindre à noz instances |:celles de Messieurs les Estatz lors-
que leurs depputez seront arrivez:|.
Nous sommes obligez de vous advertir que quelque particulier s’estant faict
pourvoir du prieuré de Sainct-Pierre de Colmar
Um dieses Kloster stritten sich die Stadt Colmark und der Cluny-Orden. Ein Cluniazenser mit
Namen Masuer brachte, um die Ansprüche des Ordens geltend zu machen, einen Brief des frz.
Kg.s bei, der von Brienne gegengezeichnet war. Der Druck, den Colmar daraufhin über seinen
Ges. Schneider auf die frz. Ges. ausübte, führte dazu, daß Paris die Unterstützung für Masuer
zurückzog (Magistrat und Rat der Reichsstadt Colmar an Servien, Colmar 1645 Dezember
3/13, Ausfertigung: AE , CP All. 49 fol. 201–202; Mossmann S. 336ff., 477).
de recommandation à l’intendant de la justice en Alsace et au commandant
dudict Colmar pour estre maintenu dans la possession de ce bénéfice. Le
député de ceste ville avoit ordre d’en faire ses plaintes aux estatz qui sont à
Osnabrug, ce qui nous pouvoit apporter |:un grand préjudice et animer con-
tre nous les protestans dont nous avons besoing sur le poinct de la satiffaction
prétendue par la France:|. Mais nous avons assoupy ceste affaire ayans |: mes-
nagé l’esprit de ce depputté:| et faict en sorte qu’il n’en a point esté parlé.
C’est un bien d’Eglise que la ville de Colmar a achepté de celle de Berne et
dont elle est en paisible possession il y a soixante et dix ans, et le canton de
Berne de qui elle [l’]a eu, l’avoit usurpé cinquante ans auparavant. Tandis que
la ville de Colmar a esté soubz l’autorité de l’Empereur, il n’a point remué
ceste difficulté. Le traicté de Passau
troubles de la religion ont validé ceste sorte d’acquisitions dont il y a une
infinité d’exemples dans l’Alemagne. Nous travaillerions en vain pour y ap-
porter à présent un meilleur ordre, et n’en réussiroit autre chose sinon que
|:les Impériaux prendroient occasion de favoriser les protestans et de nous les
rendre contraires:|. Nous vous prions instamment de faire considérer l’ im-
portance de ceste affaire et combien il est nécessaire pour le service du Roy de
faire cesser la poursuite de ce particulier laquelle tendant à renverser des ma-
ximes générales receues et establies dans l’Empire nous susciteroit de nou-
veaux ennemis et noz parties ne manqueroient pas |:d’adjouster cet exemple à
beaucoup d’autres moyens dont elles se servent pour faire appréhender la
domination de la France:|.
Bitte um Übersendung eines Schutzbriefs für Graf Wittgenstein (s. Beilage).
Nous devons aujourd’huy conférer avec monsieur Oxenstiern et résoudre ce
qui est à faire pour la réplique des couronnes tant au fondz qu’en la forme et
de ce qui sera résolu nous vous donnerons advis promptement.
PS: Beauregard hat nicht genügend Gelder für den Unterhalt der Truppen
Bönninghausens. Bitte lassen Sie ihm mehr senden.